Une nouvelle émission de vapeur, la deuxième en une semaine, s’est déclenchée mardi 23 juillet pendant quelques heures autour du bâtiment du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Fukushima.
La vapeur a été aperçue autour du cinquième étage du bâtiment éventré à partir de 9 heures, heure locale (2 heures, heure française), a précisé la compagnie exploitante Tokyo Electric Power (Tepco). Elle a ajouté plus tard dans la journée que l’émission avait disparu vers 13 h 30, heure locale (6 h 30, heure française). La compagnie a souligné que les mesures effectuées n’avaient révélé aucune augmentation d’émanations radioactives, ajoutant que de l’eau de refroidissement continuait d’être injectée dans le réacteur de ce bâtiment et dans sa piscine de stockage du combustible.
Jeudi, un filet de vapeur s’était déjà échappé toute la journée du même bâtiment du réacteur n° 3, le plus endommagé des six que compte la centrale Fukushima Daiichi. Il avait disparu vendredi. Tepco a indiqué que ces rejets pourraient être dus à l’évaporation d’eau de pluie, et qu’aucune élévation de la radioactivité n’avait été constatée, pas plus qu’une quelconque augmentation soudaine de température dans la cuve du réacteur.
EAUX SOUTERRAINES RADIOACTIVES ÉCOULÉES DANS LE PACIFIQUE
Par ailleurs, Tepco a reconnu lundi pour la première fois que des eaux souterraines radioactives accumulées au pied de la centrale accidentée s’étaient écoulées dans l’océan Pacifique voisin. La compagnie avait annoncé début juillet que de fortes doses d’éléments radioactifs toxiques avaient été détectées dans ces eaux souterraines, mentionnant notamment une multiplication par 110 du niveau de césium 134 mesuré dans un puits de prélèvement entre les réacteurs et la mer. Elle avait soutenu dans un premier temps que ces eaux polluées avaient été largement contenues par les bases en béton et armatures en acier des fondations de la centrale, semblant écarter au départ une diffusion massive dans la mer.
La centrale Fukushima Daiichi, située à 220 kilomètres au nord-est de Tokyo, a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 : du combustible a fondu dans trois des six réacteurs du site, d’où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour.
Le Monde.fr avec AFP - 23 juillet 2013