Le procès de la catastrophe d’AZF se poursuit devant la cour d’appel de Paris et à Toulouse, à l’espace Vanel de la Médiathèque, devant un public toujours très nombreux. Hier, on a entendu Stanislas Pétrikowski qui était responsable des services généraux techniques.

Et là encore, on se retrouve confronté à deux visions du monde. Pour Stanislas Pétrikowski, le hangar 221 était propre et net comme un sou neuf, avec une belle dalle de béton où dansait un ballet d’engins mécaniques neufs et fringants.

« Pour moi, assure le témoin, le 221 était propre et lumineux. »

Ce n’est pas l’avis de Me Alain Lévy, pour la partie civile. « Sur la quarantaine de témoins dont j’ai les dépositions, il n’y en a que cinq qui estiment que le sol était en bon état ! » assure l’avocat, qui lui fait était d’une croûte de nitrate humide et du manque de lumière.

« Vous sortez les témoignages qui vous arrangent ! » proteste Stanislas Pétrikowski.

« Vous nous avez expliqué que des travaux avaient eu lieu dans le box, et que s’il avait fallu refaire la dalle, cela aurait été fait » interroge l’avocat général Crocq.

« On n’en était pas à quelques milliers de francs » reconnaît Stanislas Pétrikowski.

« Alors, reprend le magistrat, comment expliquer cette lettre véhémente du directeur de l’usine, M. Biechlin, qui réclame à sa direction davantage de moyens pour réaliser d’urgence des travaux de mise en conformité ? »

« Cela ne concernait pas le 221 », affirme le témoin. Pour la défense, Me Mauricia Courrégé demande au témoin des précisions sur chaque engin utilisé dans le 221, une énumération à la Kiloutou. Ils étaient neufs ou parfaitement entretenus, assure le responsable. Toujours deux visions du hangar 221 qui s’affrontent. On restera dans le hangar encore aujourd’hui et demain. Pour finir l’inspection.

Source : ladepeche.fr
Auteur : D. D.
Date : 29 mars 2017