PROCES DE L’ATTENTAT DE VILLEJUIF EN 2015 I SID AHMED GHLAM, AUTEUR PRESUME DE TENTATIVES D’ATTENTATS ET DE L’ASSASSINAT D’AURÉLIE CHATELAIN, COMPARAIT DEVANT LA COUR D’ASSISES SPECIALE

Le procès de Sid Ahmed GHLAM, auteur présumé de la tentative d’attentat qui visait les Églises Saint-Cyr-Sainte-Juliette et Sainte-Thérèse à Villejuif le 19 avril 2015 et de l’assassinat d’une jeune femme, Aurélie CHATELAIN, s’est ouvert le 5 octobre dernier, pour durer jusqu’au 6 novembre selon le calendrier prévisionnel communiqué aux parties.

La cour d’assises spécialement composée juge Sid-Ahmed GHLAM et neuf autres personnes pour leur soutien présumé à l’organisation de cette tentative d’attentat. Parmi elles, six ont été placées en détention provisoire : Messieurs GHLAM, BESSOUYAH, BOUKAOUMA, BRAHAMI, JALAL, N’DIAYE ; deux autres comparaissent sous contrôle judiciaire, Messieurs MARKOVIC et SADAOUI ; tandis que les deux derniers font toujours l’objet d’un mandat d’arrêt, soit Abdelnasser BENYOUCEF et Samir NOUAD.

La Présidente d’audience a cité à comparaître de nombreux témoins pour ce procès parallèle à celui des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015. La famille et la belle-famille de la victime, Aurélie CHATELAIN, sont présentes à l’audience, en leur qualité de parties civiles. A leurs côtés, sont également représentées la FENVAC, par l’intermédiaire de Maître CHEMLA et de Maître COSTES, et l’Afvt représentée par Maître CASUBOLO-FERRO.

La lecture intégrale des faits par la Présidente de la Cour d’Assises a rapidement mis en avant des éléments accablants à l’encontre de Sid Ahmed GHLAM, tant dans les saisies des supports numériques trouvés dans son appartement lors de la perquisition que dans les armes retrouvées chez lui s’agissant de la tentative d’attentat ; mais également dans son implication dans la mort d’Aurélie CHATELAIN, au regard de son ADN retrouvé un peu partout sur les lieux.

Le décès de cette dernière est d’autant plus difficile à vire pour la famille que le troisième jour d’audience aurait marqué la date de son 38ème anniversaire.
Si l’accusé principal, GHLAM, ne reconnaît pas l’avoir assassinée, imputant cette responsabilité à une tierce personne, co-auteur des attentats du 13 novembre 2015 et aujourd’hui décédée, il est notamment revenu lors de son enquête de personnalité sur ce qu’il considère avoir été le piège de la radicalisation. Il a évoqué sa rencontre avec un universitaire algérien en 2014 et les échanges qu’ils avaient sur l’idéologie djihadiste. Sans nier son adhésion à cet extrémisme, il se déclarera aujourd’hui repenti et loin de tout cela. Ses propos seront toutefois contredits lors du témoignage de sa sœur, lorsque celle-ci, confrontée aux sonorisations prises dans le cadre des parloirs avec son frère suggérant une radicalisation toujours prégnante, dira ne plus se souvenir de ces conversations.

Les enquêtes de personnalité se sont aussi succédées pour les autres accusés, afin de connaître leur environnement affectif et familial. Leurs profils varient parfois ; de l’adepte au survivalisme au simple revendeur de gilets pare-balles, tous ont droit à la parole, facilement offerte par la Présidente de la Cour, Xavière SIMEONI.

La FENVAC, présente chaque jour au procès par l’intermédiaire de ses salariés ou de ses bénévoles, procèdera à la rédaction de notes d’audience quotidiennes publiées sur www.fenvac.org.

Retrouvez ci-joint le compte-rendu de la première semaine de procès :

Compte-rendu de la 1ère semaine de procès - GHLAM

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes