Le procès des attentats djihadistes de 2016 à Bruxelles entre lundi dans une nouvelle phase avec l’interrogatoire des accusés, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, qui ne se sont quasiment pas exprimés en quatre mois d’audience.

La cour d’assises de Bruxelles chargée du procès des attentats du 22 mars 2016 entendra lundi matin les ultimes témoignages de victimes. Ceux-ci seront suivis, en début d’après-midi, par l’exposé d’un psychiatre, à la demande de la défense de l’accusé Mohamed Abrini. Si le timing le permet, le procès entrera alors dans une nouvelle phase : celle de l’interrogatoire croisé des accusés.

Le psychiatre prévu pour le début d’après-midi devait initialement témoigner jeudi dernier, mais les nombreuses questions qu’ont adressées les parties aux autres témoins de contexte ont contraint la présidente de la cour, Laurence Massart, à ajourner l’intervention. Le début de l’interrogatoire des accusés pourrait être déplacé à mardi matin si les questions venaient à nouveau à pleuvoir après la présentation du psychiatre, qui s’exprimera sur les processus de radicalisation.

Deux semaines

Les interrogatoires des accusés seront menés de façon croisée. Ils ne témoigneront donc pas l’un après l’autre mais ensemble, autour de différents thèmes. Deux semaines ont été prévues pour ces prises de paroles. La présidente de la cour a également indiqué qu’elle envisageait de siéger le vendredi, habituellement jour de relâche, pour l’occasion.

Les accusés devaient initialement être entendus en début de procès, en décembre, mais leur protestation contre leurs conditions de transfert depuis la prison de Haren jusqu’au Justitia, où se tient le procès, avait poussé Laurence Massart à décaler ce moment.

Reste à voir dans quelles mesures les neufs accusés présents (Oussama Atar étant jugé par défaut car présumé mort en Syrie) répondront aux questions. L’avocate d’Osama Krayem a d’ores et déjà annoncé que son client ne parlerait pas. Elle a toutefois promis de faire une brève déclaration au préalable.