Procès des attentats de Bruxelles : "Salah Abdeslam avait toujours la confiance du groupe", a insisté la procureure Somers

Le ministère public a balayé l’argument principal de la défense de Salah Abdeslam, mardi après-midi, au cours de ses répliques au procès des attentats du 22 mars 2016 devant la cour d’assises de Bruxelles.

"Salah Abdeslam avait toujours la confiance du groupe, sinon pourquoi la cellule aurait accepté de l’emmener de cache en cache et lui aurait permis de s’adresser à Abou Ahmed [Oussama Atar] ? Pourquoi, le 15 mars [après la découverte par la police de la planque de la rue du Dries à Forest], elle cherche à retrouver Salah Abdeslam et Sofien Ayari pour les emmener rue Max Roos à Schaerbeek ?", a questionné la procureure Paule Somers.

"Salah Abdeslam n’était pas mis à l’écart, ni de Mohamed Belkaïd, ’l’émir de Forest’, ni des armes [plusieurs armes de guerre étaient entreposées dans la planque de la rue du Dries]. Non, il n’y avait pas que du matériel de fitness dans ce logement", a poursuivi la magistrate. Celle-ci a également contesté l’affirmation des avocats de l’accusé selon laquelle certains appartements n’étaient que des "planques" ou "caches", comme celui de la rue du Dries, et d’autres des appartements "conspiratifs", comme celui de la rue Max Roos.

"Le contenu des ordinateurs de la rue du Dries et de la rue Max Roos sont en partie identiques et deux détonateurs sont découverts rue du Dries", a relevé Paule Somers. "Je rappelle aussi qu’aucune disposition légale ne fait la distinction entre cache et logement conspiratif. C’est à vous de déterminer ce qu’il s’est passé dans les appartements. Vous n’êtes pas tenus par la qualification que les juges d’instruction ont cru pouvoir donner à un moment donné", s’est-elle adressée aux jurés.

Cet article est rédigé par Belga au RTBF.

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