PROCES DES ATTENTATS DE JANVIER 2015 I UNE REPRISE ATTENDUE PERTURBEE PAR LE PRINCIPAL ACCUSE

Alors que l’état de santé de A. Polat devait permettre la reprise des débats ce mercredi, le Président s’est trouvé dans l’obligation d’expulser l’accusé de la salle avant la fin de la journée.

En effet, si ce dernier est encore pris de vomissements à répétition, cela s’explique notamment par son refus de prendre des traitements classiques pourtant prescrits par les médecins ; A.Polat déclarant qu’il ne veut pas être un « cobaye ».

Les parties civiles, de leurs côtés, dénonçant une simulation de ce dernier, ont malgré tout pu continuer à plaider et en revenir à l’essentiel.

Ce sont d’abord les avocats des familles des victimes de l’Hypercacher qui sont venus s’exprimer, déclarant que c’est « un attentat viscéralement lié à la haine antisémite » et dressant le triste constat que ce n’était certainement pas Clarissa Philippe qui était visée à l’origine mais l’école juive à côté ; faisant ainsi un parallèle avec l’attentat de Mohammed Merah en 2012.
L’avocat des deux caissières du magasin Hypercacher est ensuite venu expliquer que ses clientes étaient allées vivre en Israël pour tenter de se reconstruire et n’avaient pas les ressources d’assister à ce procès.

Quant à l’avocat de la famille de M. SAADA, une des quatre victimes décédées de l’Hypercacher, ce dernier a déploré le fait que ses clients n’aillent plus dans un établissement cacher ou alors s’y rendent « la peur au ventre ».

D’autres avocats ont également dénoncé les sauts de mémoire d’un grand nombre des accusés, rappelant que « leurs petites magouilles et trafics en tout genre » avaient engendré la barbarie.

Après un temps qui a permis de rendre hommage aux victimes et d’imprégner les débats de leurs douleurs ou de leur mémoire, lundi débuteront les réquisitions des avocats généraux.

Le verdict est attendu le 16 décembre.

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