Seine-Saint-Denis : trois morts dans l’incendie d’un immeuble à Stains

Les faits Un incendie s’est déclaré dans la nuit du 24 au 25 novembre, dans un immeuble du centre-ville de Stains (Seine-Saint-Denis). Trois femmes ont été retrouvées décédés, et huit personnes sont blessées. Parmi elles, trois sont dans un état grave, dont un garçon de 6 ans.

Trois personnes sont décédées samedi 25 novembre dans l’incendie d’un immeuble d’habitation insalubre du centre-ville de Stains (Seine-Saint-Denis) et huit personnes sont blessées dont un enfant « en urgence absolue », a-t-on appris auprès de la préfecture du département. Un pompier a également été légèrement brûlé au cours de l’intervention.

Les pompiers ont été appelés vers 2 heures du matin pour un incendie dans cet immeuble de la place du colonel Fabien à Stains, au rez-de-chaussée de ce bâtiment qui compte quatre étages, a précisé une source policière. Sur place, les pompiers ont retrouvé trois corps de femmes. Le maire de la commune, Azzedine Taïbi, a indiqué à l’AFP que les victimes décédées étaient une locataire de 65 ans, au troisième étage, sa sœur et une amie qu’elle accueillait chez elle après une fête familiale.

Un enfant de sept ans en état d’urgence absolue
Une femme a également été gravement brûlée au visage, aux bras et aux mains. Elle a été transportée à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, et son pronostic vital est engagé. Selon le Parisien, l’enfant de cette femme, un garçon âgé de 6 ans, a également été brûlé, et a fait un arrêt cardio-respiratoire après avoir été intoxiqué par les fumées. Transporté à l’hôpital Amand Trousseau à Paris, son pronostic vital a lui aussi été engagé.

Un important dispositif de lutte contre l’incendie a été déployé : 24 engins et 88 pompiers ont été mobilisés, a précisé la préfecture de Seine-Saint-Denis. En milieu de matinée, le feu était éteint. Sept habitants sains et saufs ont été abrités dans un local associatif, puis transférés dans un gymnase pour y être relogés.

Une enquête ouverte
« J’ai entendu le cri d’une dame, j’ai regardé par la fenêtre, on a vu une masse de fumée noire », a relaté à la presse Serge Tekem, habitant d’un immeuble mitoyen, qui est intervenu auprès des sinistrés. « C’est allé assez vite, les pompiers sont vite arrivés (…) c’était traumatisant de voir cette femme pleurer et avoir peur de perdre son enfant », a-t-il raconté.

En fin de matinée, les corps enveloppés dans des bâches mortuaires ont été sortis de l’église à côté des lieux du drame. Une cellule psychologique a été installée devant le point d’information jeunesse de Stains.

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « destruction par incendie ayant entraîné la mort ». « Cela ne signifie pas que l’incendie est volontaire, a précisé le parquet à nos confrères du Parisien. L’enquête ne fait que commencer et il y a beaucoup de constatations et de vérifications à faire. »

Un immeuble considéré en péril

Le maire de Stains a indiqué avoir pris un arrêté de péril le 27 septembre pour cette copropriété dégradée, où résidaient une quinzaine de personnes et dont plusieurs logements étaient vacants. « L’immeuble n’allait pas s’écrouler mais il fallait faire divers travaux », a-t-il dit, en précisant à l’AFP que les habitants devaient être évacués mercredi prochain. Récemment, deux autres incendies meurtriers avaient marqué l’actualité du département.

Cet article est rédigé par La Croix avec AFP.

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