Les recherches sont terminées
Le préfet de la Haute-Savoie, Yves Le Breton, vient d’annoncer le bilan définitif de l’avalanche meurtrière survenue ce dimanche 9 avril aux Contamines-Montjoie. Six personnes ont perdu la vie. La dernière victime, portée disparue, a été retrouvée dans la matinée en dessous des dômes de Miage, dans le massif du Mont-Blanc.
Selon nos informations, les deux guides de haute montagne de la compagnie de Saint Gervais, décédés et identifiés, sont Laurent Rigeaud, né en 1974 et Clément Jacquemoud, né en 1984.
L’impressionnante coulée de neige aura aussi blessé légèrement une personne et laissé huit autres indemnes. Les recherches sont à l’arrêt.
"Le système Lifeseeker a permis de retrouver une victime grâce à son téléphone"
Six personnes, dont deux guides de montagne, ont trouvé la mort dimanche dans une avalanche sur ce glacier des Alpes françaises, dans le massif du Mont-Blanc. « Les recherches vont recommencer ce matin pour retrouver le conjoint visiblement de cette personne », a expliqué Elisabeth Mollard, première adjointe des Contamines-Montjoie. C’est l’un des bilans les plus meurtriers de ces dernières années en France.
Les victimes identifiées
À 10 h 30, ce lundi 10 avril, le parquet de Bonneville précise l’identité des clients qui accompagnaient les deux guides qui ont perdu la vie dans l’avalanche survenue la veille aux Contamines-Montjoie.
« Une quinzaine de personnes évoluaient sur le secteur, réparties en trois groupes. Chaque groupe était encadré par un ou deux guides de haute montagne. 2 guides de haute montagne de la compagnie de Saint Gervais, nés en 1974 et en 1984 trouvaient la mort ainsi que quatre clients : une jeune femme originaire du Beaufortain née en 1999, un couple de quadragénaires originaires de la banlieue de Lyon et un homme né en 1998 et originaire de Lille. Un client était également blessé légèrement et hospitalisé à l’hôpital de Sallanches. Les autres personnes étaient indemnes », annonce Aude Ménaige, substitut du procureur de la République de Bonneville.
Un glacier très prisé à cette époque de l’année
La coulée impressionnante de neige, survenue « à 11h27 » sur le glacier d’Armancette, sur les hauteurs de Contamines-Montjoie, a fait 14 victimes : cinq ont perdu la vie, une est légèrement blessée, huit autres sont indemnes, selon la préfecture de Haute-Savoie.
Une personne reste portée disparue, a indiqué de son côté le parquet de Bonneville, saisi d’une enquête pour recherche des causes de la mort et disparition inquiétante.
Parmi les personnes décédées figurent deux membres de la compagnie des guides de Saint-Gervais (est), a annoncé le Syndicat national des guides de montagne, en faisant part de son « émotion ». L’un était né en 1974, l’autre en 1984, a précisé le parquet.
Le glacier en question est « relativement prisé à cette époque des randonneurs confirmés, qui grimpent à pied à son sommet, à 3 600 m, avant de le descendre en ski de randonnée, à 1 100 m, jusqu’au village des Contamines. En été, c’est un secteur de randonnée pédestre en haute-montagne », a expliqué à l’AFP le maire des Contamines-Montjoie, François Barbier.
« Les refuges donnant accès au glacier étaient pleins, les conditions étaient bonnes hier », a-t-il noté, en déplorant « l’avalanche la plus meurtrière de la saison ».
Le vent et la chaleur ont pu provoquer l’avalanche
En novembre 2022, deux personnes avaient trouvé la mort dans les Alpes françaises à Champagny-en-Vanoise, selon l’Anena, l’association française d’étude des avalanches.
Aucune alerte avalanche n’avait été émise par Météo-France, a précisé la préfecture, mais la chaleur et le vent ont pu provoquer cette avalanche d’un « dénivelé de 1 600 m » et « une largeur de 500 m ».
Sur son compte Twitter, le domaine skiable des Contamines-Montjoie a diffusé une vidéo montrant « une grosse coulée » et appelant à la « prudence en hors-piste ». Elle a précisé que cette avalanche n’avait pas eu lieu sur le domaine skiable. La randonnée via le glacier d’Armancette ne correspond pas à du ski hors-piste puisque qu’il est en haute montagne et non sur le domaine skiable.
Les recherches ont mobilisé rapidement une vingtaine de personnels, gendarmes, pompiers, médecins, et d’autres secours dans l’après-midi. Deux hélicoptères ont aussi été mobilisés, ainsi que des chiens spécialisés.
Selon la préfecture, les recherches devraient être suspendues dans la soirée, pour reprendre lundi matin dans le secteur où un phénomène de sur-avalanche n’est pas exclu.
Sur ce même glacier, deux frères, alpinistes confirmés d’une vingtaine d’années, avaient été emportés le 25 décembre 2014.
Selon le maire, une avalanche plus conséquente s’était produite au même endroit en décembre 2021, « descendant jusqu’au village », mais n’avait fait aucune victime.
Le président français Emmanuel Macron a adressé sur Twitter ses « pensées » aux « victimes ». « Pour retrouver les personnes encore bloquées dans la neige, nos forces de secours sont mobilisées. Nos pensées les accompagnent, elles aussi », a-t-il ajouté.
