La France vient de prendre pour six mois la présidence de la charte « Espace et Catastrophes Majeures ».Depuis 2000, cette structure facilite la diffusion d’images satellites des zones sinistrées aux secours.
Déjà activée à 198 reprises depuis son entrée en vigueur le 1er novembre 2000, la charte « Espace et Catastrophes Majeures » permet la mobilisation des ressources spatiales et des ressources terriennes connexes, de manière à obtenir des données et de l’information sur une catastrophe.
La charte est activée en cas de catastrophe naturelle de grande ampleur, grâce à un numéro d’appel unique, par l’un des 41 « utilisateurs autorisés » des 35 pays représentés par les agences spatiales signataires ou l’un des deux bureaux de l’ONU en charge des affaires spatiales : Unosat à Genève et OOSA (Office of Outer Space Affairs) à Vienne.
Dès que la procédure est validée, les agences spatiales délivrent gratuitement des images satellites de la zone sinistrée aux autorités de sécurité civile des pays concernés. Ces clichés pris de haut servent à organiser les secours, facilitent l’assistance aux victimes et dans certains cas permettent de lutter contre la catastrophe elle-même. Ce fût par exemple le cas durant l’été 2007, lors des incendies en Grèce.
Depuis le 1er novembre, la France assume la présidence de la Charte. Concrètement cela signifie que c’est le Cnes (Centre national d’études spatiales) qui prend la direction des opérations en cas d’activation de la Charte. Ce qui s’est déjà produit deux fois depuis le début du mois : le 3 novembre pour un séisme au Pakistan et le 5 en raison d’inondations au Vietnam.
Le Nouvel Observateur, J.I., Sciences et Avenir.com, 10/11/2008