Explosion de Carling : mise en examen de Total et de l’ex-directeur de l’usine

En 2009, l’explosion de l’usine de Carling en Moselle avait fait deux morts et six blessés. Trois ans après le drame, la filiale de Total regroupant ses activités de pétrochimie en France et l’ancien directeur de l’usine ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires.

"Total Petrochemicals France et l’ancien directeur du site ont été mis en examen le 6 juin pour homicides et blessures involontaires dans le cadre d’une relation de travail", a indiqué une porte-parole de Total, confirmant une information publiée samedi dans le journal Le Républicain lorrain. "Cette mise en examen va permettre à la société Total Petrochemicals France, de prendre connaissance du dossier et des différents éléments d’expertise. Et la société va également pouvoir faire valoir ses analyses sur les causes de l’accident",
a-t-elle poursuivi.

L’explosion survenue le 15 juillet 2009 avait fait deux morts et six blessés.

EXPLOSION D’UN SURCHAUFFEUR

Selon des informations données à l’époque par des syndicats du site et partiellement confirmées par des sources proches du dossier, une poche de gaz serait à l’origine de l’explosion d’un surchauffeur, survenue lors du redémarrage du vapocraqueur n°1 qui avait été arrêté deux jours plus tôt à la suite d’un orage.

"Les deux victimes, Maximilien Lemaire, un jeune en formation de 20 ans, et Jérôme Grifoul, un opérateur confirmé de 28 ans originaire de Dieuze (Moselle), rallumaient à la main le surchauffeur lorsque la poche de gaz, qui s’était formée on ne sait comment sous cette cuve de 30 tonnes, s’est enflammée, provoquant la déflagration", avait déclaré un responsable CGT sous le couvert de l’anonymat.

De son côté, le directeur de la sécurité du groupe Total d’alors, Jean-Marc Jaubert, avait expliqué que le vapocraqueur n°1, pourtant rénové en 2001, avait connu "un incident électrique" dû à des orages et qu’il était "en phase de redémarrage" au moment de l’accident.

AFP - Le 16 juin 2012


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