Crash d’Air Moorea : déjà 5 ans

L’association de défense des familles des victimes de la catastrophe aérienne de Moorea, a rendu un hommage hier vers midi aux 20 personnes décédées lors du crash du Twin Otter d’Air Moorea le 9 août 2007.

Une cérémonie a été organisée hier devant la stèle érigée dans les Jardins de Paofai en la mémoire des 20 victimes du crash d’Air Moorea le 9 août 2007.

Cinq ans après, la douleur des proches et de la famille de ces personnes disparues est toujours palpable. Après des prières et des chants, et une minute de silence, les proches ont fleuri la stèle et lancé des couronnes de fleurs à la mer.

“Cinq de nos familles n’ont que la mer pour se recueillir car ces victimes n’ont pas de tombes”, explique Nikolaz Fourreau, président de l’association et époux de l’une des victimes. Et de souligner : “Aujourd’hui, au sortir de cette cérémonie, c’est juste l’émotion qui domine. C’est ce qu’on a pu traverser durant toutes ces années et au moment de l’accident puisque c’est ce que l’on revit aujourd’hui”.

Les familles peinent à faire leur deuil. Tous attendent une décision de justice. “Non, le deuil n’est pas fait. Mais au moins, si la justice condamnait les responsables, il y aurait une reconnaissance de la société au sens large, des fautes, et du coût du traumatisme subi. C’est le problème des accidents collectifs qui est très particulier par rapport au deuil. Le deuil ne se fait pas”, souffle Nikolaz Fourreau.

Depuis cinq ans, le dossier est toujours entre les mains de la justice. Des expertises sont toujours en cours. “C’est important qu’aujourd’hui, on n’oublie pas que, derrière ce procès, il y a quand même des pères, frères, sœurs, mères et des enfants… Ce n’est pas juste un procès. Ce sont des êtres humains qui ont disparu. Pour les compagnies aériennes ou les assurances, cela ne reste qu’un numéro de dossier. Pour nous, ce n’est pas qu’un numéro de dossier. Ce sont des proches qui ont disparu”, note l’association.

Pour l’occasion, Richard Tuheiava, Édouard Fritch, le commandant de la gendarmerie ou encore l’administrateur des îles du Vent étaient présents.

Jenny Hunter, lesnouvelles.pf - 10 août 2012


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