AF447 : boîtes noires introuvables à la fin d’une 2ème phase de recherches

PARIS — Les boîtes noires de l’Airbus A330 d’Air France, accidenté le 1er juin entre Rio et Paris, étaient toujours introuvables à l’issue de la deuxième phase de recherches qui vient de s’achever, a indiqué jeudi le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), chargé de l’enquête technique.

"Les recherches n’ayant pas permis de localiser l’épave de l’avion, le Bureau d’enquêtes et d’analyses réunira au cours des prochaines semaines une équipe internationale d’enquêteurs et de spécialistes pour exploiter les données rassemblées dans la perspective d’une troisième phase de recherches et déterminer les modalités et les moyens de celle-ci", écrit le BEA dans un communiqué.

Une première phase de recherches acoustiques avait cessé le 10 juillet, lorsque les balises des boîtes noires avaient a priori cessé d’émettre. Ces enregistreurs de vol, déterminants pour l’enquête, cessent en principe d’émettre un mois après l’accident.

La tâche est complexe étant donnée la profondeur (évaluée entre 3.000 et 3.500 m) et le relief de l’océan Atlantique dans la zone de l’accident, qui avait fait 228 morts le 1er juin.

Les enregistreurs de vol peuvent être déterminants pour expliquer le crash, dont les causes restent pour l’instant inconnues, selon le BEA. Lors de son dernier rapport d’enquête le 2 juillet, il avait toutefois estimé qu’une défaillance des sondes pitot de mesure de la vitesse de l’appareil pouvait constituer un élément d’explication, mais qu’à ce stade rien ne permettait de les lier aux causes du crash.

Dans un entretien au quotidien La Tribune du 30 juillet dernier, le président exécutif de l’avionneur européen Airbus, Thomas Enders, s’était engagé à "soutenir l’extension des recherches en apportant une contribution importante", dans l’éventualité d’une troisième phase.

Selon le journal, l’avionneur européen serait prêt à débloquer entre 12 et 20 millions d’euros, sur une durée de trois mois au moins, pour les recherches du BEA.

Un porte-parole d’Airbus avait précisé à l’AFP que l’avionneur était prêt à payer une "part significative" des recherches sans donner un montant précis. Le BEA n’était pas non plus en mesure jeudi de chiffrer le coût de cette troisième phase de recherches, ni de dire combien de temps elle durerait.
Le BEA devrait rendre son prochain rapport d’étape d’enquête d’ici à la fin de l’année, a précisé sa porte-parole, sans donner de date.

Source : AFP le 20 août 2009.


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