Costa Concordia : "Ça fait un an et demi qu’on attend l’aide de l’État français", dénonce une rescapée

TÉMOIGNAGE - Au lendemain de l’ouverture du procès du commandant de bord, Anne Decré, présidente du collectif des victimes françaises du naufrage, dénonce le silence des autorités françaises dans cette affaire.

Un an et demi après le naufrage du Costa Concardia, le procès du commandant de bord Francesco Schettino s’est ouvert mercredi en Italie. Un procès suivi depuis la France par les familles des victimes de ce naufrage. Regroupées dans un collectif, elles dénoncent le silence des autorités françaises.

"Nous ne sommes absolument pas soutenus par le gouvernement", dénonce la présidente du collectif, Anne Decré, au micro de RTL. "Jamais à aucun moment aucun ministre ne nous a appelés en nous proposant de l’aide, un soutien, un traducteur."

"Jamais à aucun moment aucun ministre ne nous a appelés" Anne Decré

"Celui qu’on appelle un magistrat de liaison, basé à Rome, est injoignable", raconte-t-elle. "Il est là, c’est son travail de nous informer de l’évolution de l’affaire qui concerne 462 passagers français et des milliers de victimes par ricochets."

En colère après le drame de Brétigny-sur-Orge

Elle-même rescapée du drame, Anne Decré est en colère. "Surtout après ce terrible accident à Brétigny-sur-Orge", explique-t-elle. "Quand je vois que tous ces politiques étaient là devant l’image et avaient à cœur, a priori, d’aider les citoyens français à découvrir la vérité, (...) qu’ils commencent déjà [avec le Costa Concordia]."

Et de dénoncer : "Nous ça fait un an et demi qu’on attend l’aide de l’État".

Philippe De Maria - RTL.fr - 18 juillet 2013


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