Brétigny : ouverture d’une information judiciaire pour homicides

Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte après l’accident de train à Brétigny-sur-Orge, qui a coûté la vie à six personnes, a annoncé le procureur de la République d’Evry, Eric Lallement. "A priori aujourd’hui, l’acte de malveillance est écarté", a-t-il précisé.

Le déraillement du train Intercités 3657, le 12 juillet, a coûté la vie à six personnes. Parmi elles, deux passagers originaires du Limousin et quatre habitants de l’Essonne, qui se trouvaient sur le quai au moment du drame.

Le 16 juillet, le parquet avait annoncé la nomination prochaine d’un juge d’instruction pour enquêter sur les responsabilités "pénales et civiles". Le parquet avait imméditament ouvert après le drame une enquête en flagrance des chefs d’homicide et de blessures involontaires. Les personnels de la SNCF avaient été auditionnés "sans discontinuité".

L’ÉCLISSE EN CAUSE, DEUX VOLS CONFIRMÉS

Le procureur a ajouté que le basculement de l’éclisse, pièce d’acier d’environ 10 kg retrouvée coincée dans un aiguillage, "semble être à l’origine de la catastrophe". L’hypothèse d’un choc entre le train et une éclisse avait été confirmée le 14 juillet par la SNCF. "Les recherches vont se concentrer sur les causes de l’absence, de la rupture et/ou du desserrage des écrous de cette éclisse", a déclaré M. Lallement.

Concernant les soupçons de vols commis sur les victimes après l’accident, le parquet a annoncé avoir "la certitude" qu’au moins "deux vols ont été commis au préjudice de deux passagers". Des objets appartenant à ces passagers ont été retrouvés à la station Châtelet, au cœur de Paris, a indiqué le magistrat, évoquant également des images de vidéosurveillance où les enquêteurs ont pu voir des individus quitter la gare avec des valises qu’ils n’avaient pas en entrant dans le bâtiment.

Quatre plaintes pour vol ont été recensées depuis l’accident. Parmi elles, celle d’un urgentiste qui s’est fait voler son téléphone portable, mais également celles de trois voyageurs. Le parquet avait confirmé le 19 juillet que "peu de temps après l’arrivée des premiers secours, quelques individus leur ont jeté des projectiles depuis le toit du parking qui jouxte la gare de Brétigny-sur-Orge".

Tout de suite après l’accident, selon des témoins interrogés par Le Monde, une trentaine de jeunes venus des environs auraient tenté de voler des effets des victimes, sacs, portables ou autres. Ils auraient également caillassé les pompiers qui intervenaient, avant d’être évacués hors du périmètre par les CRS.

Le Monde.fr avec AFP - 24 juillet 2013


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