Les producteurs avaient beau assurer que tout était en règle, des zones d’ombre demeurent autour de l’explosion qui a eu lieu vendredi 8 novembre dernier à Paris (15). Lors de la répétition du spectacle "1789, les amants de la Bastille" au palais des Sports, Marcus Toledano, le directeur technique de la comédie musicale a été tué et quatorze autres personnes ont été blessées. En cause, un engin de travaux défectueux qui aurait fait exploser d’autres engins pyrotechniques stockés sous la scène. Mais une semaine après l’accident et l’ouverture d’une enquête, la piste de la négligence est privilégiée.

Peu après le drame, Albert Cohen, l’un des producteurs du spectacle, certifiait avoir respecté toutes les mesures de sécurité. "Tout se trouvait à l’endroit où les choses se trouvent normalement", avait-il déclaré. L’enquête menée par le troisième district de police judiciaire (DPJ) et la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) pourrait le contredire. Selon Europe 1 et Le Parisien, les procédures d’autorisations indispensables en cas de "représentations à risques" auraient pu ne pas être menées à leur terme, par les responsables de "1789".

La comédie musicale reprendra le 1er décembre

La mort de Marcus Toledano serait en outre liée à un court-circuit. Un technicien aurait branché une disqueuse provoquant des étincelles dans une pièce où était entreposée "une caisse d’engins pyrotechniques (...) laissée là par un accessoiriste qui ne l’aurait pas rangée", toujours selon la radio. Deux explosions successives ont alors provoqué la chute de trois murs de parpaings, blessant certaines victimes.

Pour l’heure, les représentations du spectacle ont été toutes ajournées pour les 3 000 personnes qui avaient réservé leur billet. Selon nos informations, "1789, les amants de la Bastille" doit reprendre le 1er décembre prochain. Les spectateurs avaient le choix d’être remboursés ou de modifier la date du billet.

metronews.fr - 16 novembre 2013