Tsunami : troubles pour 178 enfants affectés

Un quart des jeunes enfants affectés par le tsunami au nord-est du Japon en mars 2011 auraient besoin de soins psychologiques, selon un rapport qui appelle à une prise en charge sans tarder.

Selon les auteurs du rapport, 25,9% des enfants de trois et cinq ans étudiés souffrent de troubles comportementaux (allant jusqu’à des accès de violence ou une forme de claustration), ou encore de symptômes divers dont des vertiges, des nausées et des maux de tête. Cette proportion, observée en étudiant de septembre 2012 à juin 2013 178 enfants des trois préfectures les plus touchées par le tsunami, est près de trois fois supérieure à celle constatée dans d’autres régions non affectées par la catastrophe du 11 mars 2011, selon l’équipe de chercheurs conduite par le professeur Shigeo Kure de l’Université du Tohoku.

Pour cette étude, la méthode retenue a été celle internationalement reconnue et baptisée "CBCL" de contrôle du comportement des enfants, de façon à permettre les comparaisons. Selon cette enquête commandée par le ministère de la Santé, les enfants victimes de ces perturbations psychologiques ont souvent été marqués par la perte d’amis ou la disparition de leur maison, ou encore par la vision du mur d’eau qui s’est abattu sur les villes du littoral. Certains ont aussi été séparés de leurs parents.

Ces enfants, s’ils ne reçoivent pas des soins appropriés dès à présent, pourraient développer des problèmes bien pires ultérieurement dans leur développement et leurs facultés d’apprentissage, avertit le rapport. Les 178 enfants concernés vont continuer d’être suivis tous les ans durant une décennie.

Plus de 18.000 personnes sont mortes emportées par la gigantesque vague qui a déferlé sur les côtes du nord-est de l’archipel le 11 mars 2011 après un très violent séisme de magnitude 9 au large.
Le Figaro.fr avec l’AFP

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