Souad Merah, la sœur de Mohamed Merah, est en garde à vue à Toulouse depuis lundi soir dans l’enquête sur les complicités dont aurait bénéficié le tueur pour commettre ses sept meurtres au nom du djihad en 2012.
Elle est entendue par les policiers de la sous-direction antiterroriste de Paris et par la police judiciaire toulousaine. Une éventuelle prolongation de garde à vue devrait être décidée dans la soirée de mardi. L’information du site de La Dépêche du Midi a été confirmée par l’AFP qui a contacté une source judiciaire.
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LA RECHERCHE D’ÉVENTUELS COMPLICES
Depuis mars 2012, les policiers placés sous l’autorité des juges antiterroristes ont entendu une trentaine de personnes pour tenter de savoir comment Merah s’était procuré ses armes et de quel soutien matériel ou financier il avait pu bénéficier.
La plupart ont été rapidement relâchées. Mais trois hommes ont été mis en examen : le frère de Mohamed Merah, Abdelkader, un des amis du terroriste et un autre homme soupçonné d’avoir fourni une partie de son armement. Ce dernier et Abdelkader restent écroués. La dernière demande de remise en liberté du frère de Mohamed Merah a été rejetée le 1er avril par la cour d’appel de Paris.
UNE ENQUÊTE POUR « APOLOGIE DU TERRORISME » CLASSÉE
Lors d’une émisison de télévision où elle était filmée en caméra cachée, Souad Merah s’était dite « fière » de son frère lors d’un entretien avec un de ses autres frères. Après la diffusion de ce document, elle a fait l’objet d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».
L’affaire a finalement été classée sans suite en janvier 2013, car ses propos ne pouvaient être considérés comme publics puisqu’elle ignorait être filmée. Ses déclarations avaient profondément choqué les proches des victimes de Merah, qui a assassiné trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012, à Toulouse et Montauban, avant d’être tué par le RAID le 22 mars.
lemonde.fr, le 15/04/2014
