Avion de Malaysia Airlines disparu : les pistes pour éviter un nouveau drame

L’Organisation mondiale de l’aviation civile examine différents moyens pour pister les avions de ligne et éviter qu’ils ne disparaissent comme le Boeing de Malaysia Airlines.

Suivi des avions de ligne par satellite, déclenchement automatique de la transmission des données de vol, boîtes noires dans le "cloud"... Réunie ce lundi 12 et mardi 13 mai, l’Organisation mondiale de l’aviation civile (OACI) examine les technologies existantes "pouvant fournir les moyens d’assurer un suivi mondial des avions, à un coût raisonnable". Une réunion d’experts qui vise à éviter de perdre un avion comme le Boeing du vol MH370 de Malaysia Airlines.

Avant de se mettre autour de la table, les experts ont demandé aux industriels spécialisés dans les satellites (Globalstar, Inmarsat, Rockwell, Thales Alenia, etc.) de leur faire des propositions et de lister leurs avantages comme leurs inconvénients. L’OACI a acté qu’il existait des "solutions commerciales insoupçonnées fournissant une couverture globale pour moins de 100.000 dollars". Certaines compagnies équipent déjà leurs avions d’un système de suivi, un peu comme les flottes de camions ou les transporteurs maritimes, capables de suivre leur navires sur les océans en temps réel.

Suivre gratuitement "11.000 avions de ligne" par satellite

Lundi 12 mai, l’un de ces industriels, le britannique Inmarsat, a proposé ce suivi gratuitement pour "11.000 avions de ligne qui sont déjà équipés d’une connexion par satellite", soit la quasi totalité de la flotte commerciale long courrier. Ce service de suivi n’a pas encore été déployé mais Inmarsat avait utilisé ses satellites pour aider à reconstituer la route du Boeing 777 de la Malaysia Airlines.

Une autre proposition marquerait une petite révolution pour les équipes de recherche en cas d’accident. Le même opérateur a proposé un service de "boîte noire dans le cloud". Deux boîtes noires embarquées dans chaque avion enregistrent tous les paramètres de vol mais aussi les conversations dans le cockpit. Un tel système permettrait de faire une sauvegarde de ces paramètres et conversations à distance par le biais de l’informatique dématérialisée ("cloud computing") dès l’apparition d’un élément déclencheur, comme par exemple une déviation non autorisée du plan de vol.

Les compagnies aériennes formuleront aussi des recommandations

Ces données pourraient être reçues automatiquement par la compagnie ou les autorités responsables du trafic aérien. Ce qui permettrait de retrouver rapidement une épave et d’obtenir des réponses sur les raisons d’un accident, qui pourraient être transmises alors aux proches des victimes pour les aider à faire leur deuil.

Mardi, l’OACI ne devrait pas décider de mesures immédiates en ce sens. Elle suivra plutôt la proposition des compagnies aériennes —regroupées au sein de l’Association internationale des transporteurs aériens (IATA)— de créer un groupe de travail sur le suivi des avions de ligne. Elles proposeront des recommandations d’ici cinq mois au plus tard.

RTL - Le 13 Mai 2014


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