Un kamikaze français présumé arrêté à Beyrouth

Paris a confirmé, mardi 24 juin, l’arrestation à Beyrouth d’un Français qui, selon des sources sécuritaires libanaises, est soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat-suicide sur le sol libanais. « Nous confirmons qu’un ressortissant français a été interpellé le 18 juin à Beyrouth, je n’ai pas d’autres éléments à donner, il y a une enquête judiciaire », a déclaré, mardi, le porte-parole du ministère de l’intérieur français, Romain Nadal, lors d’un point presse.

SÉRIE D’ATTENTATS

La police et la sûreté générale libanaises avaient annoncé vendredi, dans un communiqué, avoir investi l’hôtel Napoléon, dans le quartier commerçant de Hamra, dans l’ouest de Beyrouth, et avoir appréhendé dix-sept personnes sur la base d’informations concernant « la planification par un groupe terroriste d’attentats à l’explosif à Beyrouth et dans d’autres régions libanaises ». Une source judiciaire a précisé lundi que « toutes ces personnes, arrêtées dans le cadre de l’enquête de la cellule de Hamra, ont été relâchées à l’exception d’une seule, un Français orginaire des Comores et qui est interrogé ».

Lundi, le quotidien Al-Akhbar affirmait que le Français faisait partie d’un groupe de quatre kamikazes entrés au Liban. Selon le journal, il aurait reconnu durant son interrogatoire être venu au Liban pour y commettre un attentat-suicide à l’instigation des djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Al-Akhbar avance que l’un des quatre kamikazes serait l’auteur de l’attentat-suicide vendredi à un barrage de la police au Liban, qui a tué un policier et blessé trente-trois personnes. Un kamikaze a fait exploser sa voiture lundi soir près d’un point de contrôle de l’armée dans le sud de Beyrouth.

Mercredi, le quotidien As-Sharq Al-Awsat, cité par Now News, précise que le kamikaze serait arrivé de France la semaine précédente. Il était accompagné d’un autre homme lui aussi chargé d’une mission suicide. Ce dernier aurait décidé de renoncer à sa mission et aurait quitté le Liban deux jours avant l’intervention de la police.

Reuters, 25.06.2014, LeMonde.fr


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