Comment réagit-on face à un tel drame ?
Les familles sont projetées dans l’inconnu. Leur priorité, c’est que les corps soient récupérés et identifiés. lles voudront savoir si les victimes ont souffert. Le temps de l’enquête, des responsabilités et des indemnisations viendra plus tard. Ces catastrophes ont un impact sur la vie familiale, professionnelle… Les proches peuvent plonger dans la précarité. Nous les accompagnons parfois dix à quinze ans.
Comment les protéger ?
Le premier réflexe pourrait être de les ménager, mais au contraire, il faut tout leur dire. Les réactions sont très variables, mais chacun a besoin de connaître la vérité. Nous demandons à l’État de désigner un haut fonctionnaire pour coordonner l’ensemble des acteurs et servir de référent. Cela s’est fait, avec succès, après le déraillement de Brétigny-sur-Orge. Là, en trois jours, on a déjà retrouvé l’épave, les boîtes noires – pour le vol Rio-Paris, cela avait pris deux ans –, et les enquêteurs sont sur place. Toutes les conditions sont réunies pour découvrir les causes du crash.
Marie Quenet - Le Journal du Dimanche
dimanche 27 juillet 2014