La SNCF a été mise en examen vendredi par un juge de Rennes pour "homicides et blessures involontaires" près de trois ans après la collision au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) entre un camion et un train TER, qui avait fait 3 morts et 45 blessés, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

L’Association Solidarité St Médard PN11, qui a annoncé ces poursuites confirmées par la direction régionale de la SNCF, a indiqué dans un communiqué "éprouver un grand soulagement après cette nouvelle".

"Cette mise en examen va permettre enfin un débat judiciaire contradictoire et pleinement transparent auquel l’association entend activement contribuer", souligne-t-elle dans son communiqué.
Ni l’association Solidarité St Médard PN11, qui regroupe les victimes de l’accident et leurs familles, ni la direction régionale de la SNCF n’étaient en mesure samedi d’indiquer les faits reprochés à la compagnie ferroviaire.
L’accident, qui avait coûté la vie à deux femmes de 43 et 73 ans, et à un homme de 36 ans, s’était produit le 12 octobre 2011 au nord de Rennes.
Plusieurs témoins avaient déclaré que le camion s’était engagé alors que les feux clignotaient et avait été bloqué sur la voie quand les barrières s’étaient abaissées.
Sous la violence du choc, la cabine du camion avait été coupée de sa remorque et projetée à une vingtaine de mètres. Lors de la collision, le train TER qui transportait 170 passagers roulait à 110 km/h, son conducteur ayant réussi à enclencher le freinage d’urgence, selon la SNCF.

Le chauffeur du poids lourd, suspecté de ne pas avoir respecté le feu rouge clignotant, a lui aussi été mis en examen.
Il est poursuivi pour "homicides et blessures involontaires par conducteur avec la circonstance aggravante de la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence". Il avait été laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

leparisien.fr avec AFP - le 30.08.2014