Candidats au jihad : dix suspects toujours en garde à vue

Neuf hommes et une femme sont toujours en garde à vue mercredi, deux jours après un coup de filet pour démanteler une filière de candidats au jihad en Syrie.

Huit d’entre eux, qui étaient interrogés jusqu’à présent à Toulouse, ont été transférés vers Paris où leur audition doit se poursuivre. Sur ces huit personnes - une femme et sept hommes - quatre avaient été interpellées à Toulouse et Graulhet (Tarn) et quatre autres extraites de maisons d’arrêt de la région où elles avaient été placées en détention provisoire fin décembre 2013 dans un dossier de droit commun.

Leur garde à vue, qui peut se poursuivre jusqu’à vendredi matin, pourrait déboucher sur des présentations au juge d’instruction antiterroriste chargé de l’enquête, en vue d’éventuelles mises en examen.

Les quatre détenus du dossier avaient été arrêtés en décembre 2013 dans le cadre d’une enquête portant sur une série d’au moins sept vols à main armée et tentatives à Toulouse et dans sa périphérie. Au moins deux d’entre eux se seraient rendus en Syrie courant 2013. C’est à leur retour en France qu’ils auraient commis les vols à main armée.

Quant aux trois hommes et à la femme appréhendés lundi matin en Midi-Pyrénées, il s’agit notamment de deux frères, âgés de 26 et 21 ans. L’un a été arrêtés dans la Ville rose, l’autre au domicile familial à Graulhet, près d’Albi (Tarn).

Cette opération a été menée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte début décembre 2013, à l’initiative de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT), mise sur la piste de cette filière après que des proches eurent signalé un possible départ en Syrie.

En France, le nombre de candidats au jihad syrien a bondi de plus de 80 % depuis début janvier, selon de récentes déclarations du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils seraient actuellement, selon les estimations officielles, près de 400 sur place. Plus de 200 auraient manifesté des velléités de départ et environ 120 sont déjà revenus alors que près de 200 seraient en transit. Toujours selon le ministère de l’Intérieur, une cinquantaine seraient morts dans les combats.

Leparisien.fr - le 17.12.2014

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