Tués, libérés, détenus : bilan sur le sort des otages occidentaux de Daech

Combien d’otages détient Daech ? Impossible de le dire. Les gouvernements préfèrent rester discrets sur le nom et le nombre de leurs ressortissants enlevés pour ne pas mettre en danger leur vie par une surexposition médiatique. Officiellement donc, il ne restait plus qu’un otage américain dans les mains de l’État islamique, Kayla Mueller, une jeune humanitaire de 26 ans, dont la mort a été confirmée mardi soir par la Maison-Blanche.

Kayla Mueller faisait partie des 23 otages occidentaux détenus dans l’ « usine à otages » d’Alep. Cette prison a regroupé dès 2012 les différents otages occidentaux achetés ou capturés par Daech. Dans cette prison composée de deux pièces de 30 mètres carrés officiait comme garde Medhi Nemmouche, le djihadiste qui a commis une tuerie au musée juif de Bruxelles en mai 2014. Parmi les 23 otages, on trouvait notamment quatre journalistes français libérés en avril 2014.

Certains, comme les Français, ont été délivrés contre de fortes sommes d’argent, mais les otages américains et britanniques n’ont pas eu cette chance. Sept otages ont été tués parmi lesquels quatre américains (James Foley, Steven Sotloff, Peter Kassig et Kayla Mueller), deux britanniques ( David Cawthorne et Alan Henning) et un ingénieur russe (Sergey Gorbunov). Auxquels il faut ajouter les deux journalistes japonais décapités en janvier 2015. Il ne reste qu’un survivant parmi les otages américains et britanniques (pays qui ne payent jamais de rançons) : John Cantlie, un journaliste britannique devenu sous la contrainte reporter de la propagande de Daech. On le voit apparaître dans des vidéos en train d’effectuer des « tours » dans les rues de Mossoul ou de Raqqa, vantant les mérites de l’État islamique.

Mercredi, après la confirmation par la Maison-Blanche de la mort de Kayla Mueller, Barack Obama a justifié le choix de l’Amérique de ne jamais payer de rançons. « Une fois que l’on commence à faire cela, non seulement nous finançons le massacre de personnes innocentes et renforçons leur organisation, mais nous transformons en réalité les Américains en cibles beaucoup plus intéressantes pour de futurs enlèvements ».

Source : lefigaro.fr
Auteur : Eugénie Bastié
Date : 11 février 2015

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