Germanwings : le procureur rencontre les familles de victimes à Paris

Le procureur de Marseille, Brice Robin, rencontre ce jeudi à Paris les proches des victimes de l’accident de l’avion de la Germanwings, pour certains en colère face au retard pris dans le rapatriement des dépouilles dans leur pays.

Près de trois mois après la tragédie, seules les corps de 44 victimes allemandes ont été transférés outre-Rhin, par un vol spécial de la Lufthansa mardi.

Un deuxième vol doit rapatrier une trentaine de cercueils de Marseille à Barcelone le 15 juin, a annoncé mercredi Lufthansa, maison-mère de Germanwings.

L’accident a entraîné la mort de 150 personnes, dont 72 Allemands et 50 Espagnols. Les victimes étaient originaires de 18 pays de tous les continents.

Au cours de sa rencontre avec les familles, le procureur de Marseille, qui a la charge de l’enquête, a précisé à l’AFP qu’il évoquerait « les procédures d’identification » et de « rapatriement des corps », ainsi que « la restitution des effets personnels identifiés ou non identifiés ».

M. Robin tiendra également une conférence de presse dans un local appartenant au ministère des Affaires étrangères, aux côtés du colonel Simon-Pierre Delannoy, commandant la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens et du colonel François Daoust, directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.

Les proches de 16 lycéens allemands morts dans l’accident -dont les dépouilles ont finalement été transférées mardi dans leur ville d’Haltern am See (ouest du pays) - avaient fait part la semaine passée de leur colère face au retard pris dans le rapatriement, annoncé dans un message « lapidaire » de Lufthansa.

La compagnie aérienne leur avait dit que ce retard était dû à des erreurs commises dans l’établissement des certificats de décès, expliquaient-ils.

Le signataire des certificats de décès, Bernard Bartolini, maire de Prads-Haute-Bléone, commune des Alpes-de-Haute-Provence où l’avion s’est écrasé, a réfuté tout « problème », faisant état de simples erreurs typographiques « sur des noms à consonance étrangère ».

« Ça ne bloque rien du tout (...). Tous les actes sont partis depuis trois semaines, et à mesure que nous recevons les corrections demandées par le procureur, nous les faisons », a-t-il indiqué à l’AFP.

Pour Lufthansa, « les autorités françaises travaillent dur » pour régler les formalités nécessaires au transfert des victimes « le plus rapidement possible ».

« Le rapatriement des dépouilles des victimes dans leur pays continuera au cours des prochaines semaines et devrait être achevé à la fin juin », affirme la compagnie aérienne, qui assure être en « contact étroit avec les proches pour s’assurer que le transfert des dépouilles est effectué selon leurs voeux ».

L’Airbus A320 assurant le vol 9525 entre Barcelone et Düsseldorf s’est écrasé le 24 mars dans une zone montagneuse très difficile d’accès.

Selon les enquêteurs, l’appareil a été précipité au sol par son copilote allemand, Andreas Lubitz, qui avait souffert dans le passé de graves troubles psychologiques.

Source : ledauphine.com
Date : 11 juin 2015


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes