Saint-Jean-d’Angély, Les victimes de l’explosion aidées

La Ville a créé un fonds de secours pour aider les victimes de l’explosion. Il sera géré par le centre communal d’action sociale.

Paul-Henri Denieuil, le maire, a ouvert le conseil municipal de jeudi soir en évoquant la terrible explosion survenue le mardi 22 février dans la cité des Fleurs, faisant trois victimes. Avant de demander à l’assistance - élus et public - d’observer un instant de silence à la mémoire des disparus, le premier magistrat angérien a aussi évoqué le drame survenu au Japon, qui fait la triste actualité depuis une semaine.

Le maire est ensuite revenu sur les interventions et la solidarité qui ont suivi le drame : « C’est un événement de grande désolation après cette déflagration, où énormément de maisons ont été touchées. Je rends hommage à tous ceux qui ont contribué à gérer un moment extrêmement difficile où on a un sentiment de désarroi. »

Paul-Henri Denieuil rappela la rapide intervention des gendarmes et des pompiers, l’assistance immédiate du Centre communal d’action sociale (CCAS) face à l’ampleur des difficultés et les Angériens venus nombreux proposer leur aide. « La solidarité existe dans notre ville de multiples façons. Dans la journée, nous avons traité les problèmes d’urgence et, le soir même, toutes les familles sinistrées étaient hébergées. » Le maire a détaillé le sinistre en fournissant quelques chiffres : « Sur soixante maisons, 52 étaient occupées et ont été évacuées. Cela concernait 82 personnes. Quatre familles ont été relogées à l’hôtel, trois chez des particuliers et 45 familles ont été accueillies chez des voisins ou des amis. Il a fallu gérer dans ce contexte et mettre en place un périmètre de sécurité pour protéger les maisons d’atteintes extérieures. »

Soutenir les familles
Le maire a proposé de mettre en place une aide de solidarité en faveur des victimes de l’explosion, sous forme d’un fonds de secours d’environ 80 000 euros, géré par le CCAS, qui pourrait intervenir rapidement sans attendre l’arrivée des indemnisations ou des aides prévues.

Lundi matin, lors d’une conférence de presse, il avait expliqué que ce fonds servirait à verser une aide aux personnes et ayant droit des maisons détruites, une autre aux victimes ayant subi des dommages importants à leurs maisons, une troisième étant une aide d’urgence à la discrétion du CCAS pour secourir les familles se retrouvant en difficulté financière suite à l’explosion.

« Ce fonds sera alimenté par des entreprises qui ont souhaité rester anonymes, des collectivités, et par la réserve parlementaire de la députée de circonscription ». Il précisa aussi : « Nous avons déjà obtenu 60 000 euros des entreprises privées locales et nationales. Nous espérons 30 000 euros en provenance de la Région, du Conseil général et de Catherine Quéré ». Ce qui pourrait ainsi porter le fonds à 90 000 euros, voire « à 100 000 euros », rajouta le maire en séance du conseil municipal.

« Afin de répondre rapidement aux besoins des sinistrés et dans l’attente du versement des aides des différents partenaires, je vous propose d’octroyer au CCAS une avance remboursable d’un montant de 40 000 euros », proposa Paul-Henri Denieuil aux élus angériens.,

Sylvie Salade, adjointe déléguée aux affaires sociales, chargée du CCAS, confia à l’assistance : « Nous n’avons pas l’habitude de gérer de telles sommes, mais nous sommes habitués au principe. »

Françoise Mesnard, vice-présidente du Conseil régional et élue d’opposition, a ajouté ses félicitations : « Le CCAS est très réactif. La présidente de Région proposera, à la session du 28 mars, une aide de 15 000 euros à la ville de Saint-Jean-d’Angély. »

La proposition d’avance remboursable au CCAS a été votée à l’unanimité.

Par Bernard Maingot - SudOuest.fr publié le 19 mars 2011.


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