Le 19 novembre 2009, après plus de quatre mois d’audiences, le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé "au bénéfice du doute".

Le procès en appel de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse, qui a fait 31 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001, s’ouvrira le 3 novembre, a-t-on appris jeudi auprès du parquet général de la cour d’appel de Toulouse, confirmant une précédente information d’une avocate. Les audiences devraient se dérouler dans la salle municipale toulousaine Jean-Mermoz, le même lieu que pour le procès en première instance, en 2009, qui avait donné lieu à une relaxe générale, a-t-on précisé de même source.

L’avocate de l’Association des familles endeuillées, Me Stella Bisseuil, a précisé de son côté que le procès pourrait durer 4 mois. Lors du premier procès pour homicides et blessures involontaires, le parquet, soutenant la thèse des experts en faveur d’un accident chimique favorisé par des négligences, avait requis 3 ans de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende contre l’ancien directeur de l’usine, Serge Biechlin, et 225.000 euros contre le propriétaire d’AZF, Grande Paroisse, filiale du groupe Total.

Le 19 novembre 2009, après plus de quatre mois d’audiences, le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé "au bénéfice du doute" M. Biechlin et Grande Paroisse, provoquant l’indignation des victimes. Le tribunal avait relevé des "fautes organisationnelles" commises par l’industriel mais pas de "lien de causalité certain" entre les fautes et le dommage, alors que ce lien était indispensable pour prononcer une condamnation. Le parquet a aussitôt fait appel du jugement.

LePoint.fr - Source AFP - publié le 6 janvier 2011.