Un appareil de la Sécurité Civile qui transportait une jeune femme en train d’accoucher s’est écrasé au sud-ouest de Bastia. Les passagers sont tous décédés. Michèle Alliot-Marie s’est rendue sur place.
Drame en Corse. Un hélicoptère de la Sécurité Civile s’est crashé samedi en fin d’après-midi, tuant les quatre passagers à bord, dont une femme qui venait d’accoucher en vol et son nouveau-né.
L’appareil avait décollé à 19h15 de de l’héliport de Ponte Lettia (Haute-Corse), à moins de dix kilomètres du village de Lento où la femme enceinte, sur le point d’accoucher, avait été prise en charge.
Alors que celle-ci mettait au monde son enfant, aidée d’une médecin, l’hélicoptère volait vers le centre hospitalier de Bastia. A 19h35, alors qu’il survolait le défilé montagneux de Lancone, au sud-ouest de Bastia, il a soudainement disparu des écrans radar.
Trois hélicoptères de l’armée de l’Air ont été mobilisés pour tenter de retrouver l’appareil. En tout, 150 personnes ont participé aux recherches, gendarmes, pompiers, Sécurité civile et armée de l’Air. Les sauveteurs ont retrouvé l’épave à 4 heures du matin dimanche, ainsi que les quatre passagers et le nouveau-né, tous décédés. Outre la jeune mère, âgée de 20 ans, et son bébé, une médecin du Samu, le pilote et le copilote de l’hélicoptère ont trouvé la mort dans cet accident.
Selon les premières conclusions, les mauvaises conditions météo pourraient expliquer l’accident. Au moment du vol de l’hélicoptère, il faisait un temps brumeux et pluvieux. Le pilote, âgé de 42 ans, et son copilote de 56 ans, étaient « chevronnés » et travaillaient sur le terrain corse depuis des années, selon le préfet de Haute-Corse Hervé Bouchaert, qui insiste sur la météo « exécrable ».
Sarkozy fait part de sa « grande tristesse »
Michèle Alliot-Marie s’est rendue dans l’île dimanche après-midi. La ministre de l’Intérieur a fait part de sa « profonde émotion » et adressé « ses sincères condoléances aux familles ». Elle a également « assuré de son soutien l’ensemble des personnels de la Sécurité civile et du Samu qui oeuvrent quotidiennement au service des Français ».
Dans un communiqué , Nicolas Sarkozy fait part de sa « vive émotion » et de sa « très grande tristesse ». Il souligne que « ses premières pensées vont aux familles des victimes qu’il assure de tout son soutien et de la solidarité de la nation dans cette épreuve ».Il rend hommage « à la mémoire des pilotes de la sécurité civile et du médecin du Samu qui viennent de payer de leur vie un dévouement absolu au service de leurs concitoyens ». « Ce tragique accident endeuille cruellement la Corse et la communauté des acteurs de la sécurité civile ».
Une enquête administrative et technique sera menée pour déterminer les causes de l’accident. Le Bureau enquêtes et analyses (BEA) de Roissy arrivera sur place dans la journée de dimanche.
Le Figaro - AFP
S.L.
27 avril 2009
