La présidente de la Ligue contre la violence routière menacée de mort

Note de rédaction : Si le principe est de ne pas commenter les articles dont il est fait mention dans cette rubrique, pour le présent article il sera fait exception. La FENVAC juge en effet ignobles et indignes les attaques diverses, insultes et menaces, qui sont lancées contre la Ligue Contre la Violence Routière et sa présidente Chantal Perrichon. Elle leur renouvelle son soutien sans réserve et sa totale solidarité, tant dans ces moments difficiles que dans le combat essentiel qui est le leur en faveur de la sécurité de tous sur les routes.


L’association a déposé une plainte à Paris le 31 mai dernier pour harcèlement, menaces de mort et insultes. Chantal Perrichon, la présidente, est directement visée par des menaces.
"Le harcèlement va trop loin", proteste Chantal Perrichon, présidente de la ligue contre la violence routière (LCVR). Depuis un mois, l’association reçoit des courriels et des courriers insultants, parfois directement adressé à la présidente, allant pour certains, jusqu’à des allégations de menaces de mort. La LCVR a déposé une plainte le 31 mai dernier pour harcèlement, menaces de mort et insultes.

L’association a pris position pour une interdiction des avertisseurs de radars, le retrait des panneaux avertissant de leur présence, et contre l’assouplissement du permis à points. "Nous avons cristallisé un mécontentement, et nous sommes devenus la cible de certaines personnes pour qui nos positions étaient trop sécuritaires. Une cible à abattre d’après certains courriers", analyse la présidente de la LCVR.

Comparaison avec les nazis

"Nous avons tout d’abord reçu des insultes, puis cela est monté en puissance", témoigne Chantal Perrichon. L’association a attendu un mois avant de porter plainte, espérant que le calme revienne. "Mais le harcèlement est devenu insupportable pour les bénévoles et nous avons décidé de porter plainte", explique-t-elle.
Il est très difficile pour la LCVR de remonter jusqu’à l’origine des courriers reçus. La plupart ont été envoyés anonymement, et certains avec de faux noms. En portant plainte, l’association espère que la police pourra identifier les auteurs de ces correspondances.
Un message a particulièrement fait réagir Chantal Perrichon. Dans une lettre qui lui était adressée directement, l’auteur la comparait aux nazis. "Nous avons reçu une lettre accompagnée de l’image (en photo) d’un gilet jaune portant une étoile de David, explique-t-elle. L’auteur nous accusait de vouloir faire des motards des citoyens ’à part’ qu’il fallait ’marquer’. Ce genre de comparaison avec les atrocités de la Seconde Guerre Mondiale est obscène."

Des menaces sur Internet

A la suite du dépôt de la plainte, une enquête préliminaire a été confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP). La LCVR demande la fermeture de "pages internet" relayant, pour certaines, des insultes et des menaces à son encontre.

Une page Facebook, intitulée "Moi aussi je rêve d’écraser Chantal Perrichon", a été supprimée ce vendredi, après l’annonce du dépôt de la plainte. 77 personnes y participaient et certains propos menaçaient directement la présidente de l’association. "Cette vielle peau nous casse les burnes, un bon ravalement de façade lui serait utile", avait écrit un internaute. Quelques lignes plus bas, un autre s’interrogeait : "Qui la fera taire définitivement ?"

L’express.fr le 17 juin 2011.


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