Un groupe de travail sur le statut des animateurs de colonies de vacances

MARSEILLE - Le ministre de la Jeunesse Luc Chatel a annoncé mercredi la mise en place d’un groupe de travail sur le statut des animateurs de colonies de vacances, ces structures craignant les conséquences financières d’un possible changement imposé notamment en matière de repos obligatoire.

"Le besoin légitime de sécurité et de respect du droit du travail ne doit pas compromettre l’avenir des colonies", a dit à l’AFP le ministre, qui venait de visiter deux centres de loisirs et de vacances dans le Var. "Je serai vigilant sur la suite des événements pour garantir la pérennité" de ces structures, a-t-il ajouté.

Les associations organisatrices de séjours s’inquiètent des conséquences d’un arrêt de la Cour de justice de l’UE, qui remet en cause le "contrat d’engagement éducatif", statut dérogatoire proposé depuis 2006 aux moniteurs et directeurs de colonies et centres de loisirs. La Cour a jugé ce contrat non conforme car il ne prévoit pas de "période minimale de repos journalier" ni temps de repos compensateur.

Le Conseil d’Etat, saisi parallèlement par une association, doit rendre prochainement un arrêt.

M. Chatel, qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond avant cette décision, a annoncé l’installation à la rentrée d’"un groupe de travail avec tous les partenaires pour trouver une formule adaptée", assurant à la fois "le respect du droit du travail et la pérennité des colonies".

"Les Français sont très attachés aux colonies de vacances. Je vois aussi ces jeunes qui trouvent là un moyen de s’engager auprès des autres", a dit M. Chatel, qui souligne "la spécificité de la prise en compte de cet engagement" et évoque les risques pour l’équilibre financier des structures et le coût des séjours.

Plus de 4,5 millions de jeunes sont chaque années accueillis par des centres de loisirs et d’hébergement, encadrés par près de 500.000 animateurs, moniteurs et directeurs, selon le ministre - qui ajoute avoir été lui-même "mono", à 20 ans.

Remy Gabalda - l’Express - Publié le 3 août 2011


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