La population roubaisienne était très marquée, au lendemain du terrible incendie qui a fait un mort dans la tour Mermoz, hier. La police scientifique (LIPS) a inspecté le bâtiment, étage par étage, une bonne partie de la journée. Le bailleur, LMH, a précisé que les 94 logements seraient inhabitables pendant plusieurs mois.

17h : Selon le bailleur LMH, l’origine de l’incendie n’est « pas encore officiellement déterminée à cette heure par les investigations des services de police qui ont placé sous scellé l’appartement du premier étage d’où le feu s’est propagé aux balcons des logements des 18 étages ».
Toutefois, selon les premières constatations, l’hypothèse d’un accident semble la plus probable. Par ailleurs, le bailleur social a confirmé l’âge de la locataire décédée : il s’agissait d’une dame de 80 ans.

Parmi les locataires sinistrés, Simone, 76 ans, n’a pas dormi de la nuit. Ce matin, elle était encore en sanglots : « C’est une catastrophe ! Combien de temps cela va durer ? Quand va-t-on pouvoir rentrer chez nous ? »

A ce sujet, les nouvelles ne sont pas rassurantes : LMH a précisé que les 94 logements occupés de la tour Mermoz sont désormais inhabitables « pour une probable période de plusieurs mois, durée d’immobilisation qui sera prochainement confirmée ou infirmée par les expertises techniques ». Le bailleur et la ville de Roubaix travaillent toujours d’arrache-pied pour trouver des solutions de relogement provisoire pour tous les habitants.

12h : Depuis 11 heures ce mardi matin, une équipe du laboratoire interrégional de la police scientifique (LIPS) inspecte la tour Mermoz, étage par étage, afin d’y effectuer des prélèvements et des scellés qui vont étoffer l’enquête. Pour l’heure, aucune hypothèse n’est écartée, renseigne une source policière. L’état des lieux méthodique vise également à retrouver les derniers animaux domestiques encore prisonniers du bâtiment. La reconnaissance s’effectue en présence des familles sinistrées, qui se présentent tour à tour au pied de l’immeuble.
Selon un autre source, une dizaine de logements seraient complétement détruits. LMH indiquait hier soir vouloir trouver des solutions de relogement pour ses locataires sinistrés le plus proche de l’hypercentre de Roubaix.

Par ailleurs, la Croix-Rouge française mobilise 35 bénévoles de ses antennes de Lille, Roubaix et Tourcoing, depuis hier soir, afin de fournir les vêtements de première nécessité aux familles, d’offrir un repas et d’apporter un soutien psychologique, en lien avec le SAMU et les services municipaux. Vingt-cinq familles, soit soixante personnes, ont passé la nuit dans une chambre d’hôtel ou dans un établissement pour personnes dépendantes situé au quartier de La Potennerie, à Roubaix.

La tour Mermoz, haute de 55 mètres pour dix-huit étage, héberge quatre-vingt-quatorze locataires, soit environ deux cent cinquantes personnes.
10h : Le sujet est bien sûr sur toutes les lèvres, dans toutes les conversations. Sur place, la rue Dunant reste à moitié coupée à la circulation. Au pied de la tour, de nombreux débris jonchent le sol. La police scientifique est à l’oeuvre (notre photo) : l’enquête devra notamment déterminer la cause précise de l’incendie.
Depuis 8 h ce matin, les familles sont autorisées à accéder à leur logement uniquement pour y récupérer les animaux domestiques restés à l’intérieur de la tour. Chiens, chats, perroquets ou hamsters n’avaient pas pu être évacués hier. Ils vont retrouver leurs maîtres ce matin.

Dans le même temps, l’accueil des familles sinistrées se poursuit, afin d’envisager des solutions de relogement au cas par cas. Une permanence a été mise en place par les services de la ville de Roubaix au foyer de la rue de Belfort, et le bailleur LMH accueille également dans son agence de l’avenue des Nations-Unies.

La Voix du Nord - 15 mai 2012