Trois mois après Brétigny : les victimes n’ont pas retrouvé le sommeil

S’il a survécu au séisme psychologique immédiat, ce sont plutôt les répliques que Jean-François Gaillard, responsable de l’association pour l’emploi des cadres (APEC), a mal encaissées. « Sur le coup, j’ai eu beaucoup de chance. Mais j’ai vécu la suite de manière différente. J’avais sous estimé les conséquences. Je me sens très fatigué. Je pense souvent à l’accident. Très très souvent. Je fais évidemment des cauchemars. Sur le coup, j’ai réagi assez bien. Mais malheureusement, ça n’a pas été en s’améliorant ».

Arrêt maladie

Jean-François Gaillard est aujourd’hui suivi psychologiquement pour ce qui s’apparente à un syndrome post-traumatique.

Didier Bellard n’avait pas témoigné dans nos colonnes les jours qui ont suivi le déraillement. Ce cadre d’EDF qui travaille à Paris et qui vit à Limoges « pour le calme et le cadre de vie » (...), s’estime chanceux mais ne veut pas employer le terme de miraculé. (...) « On est des blessés bizarres, nous vivons autre chose, nous avons des douleurs. On ne parle pas de tous ces gens… L’un des hommes que j’ai croisés ce jour-là a aidé des gens amputés, vu des morts. Je sais qu’il doit vivre aujourd’hui des choses terribles. Je pense aussi à cette femme qui a été défigurée dans l’accident… (...) Je ne suis pas dans la même forme qu’avant, c’est certain. » Désormais son sommeil est perturbé. (...)

Jean-François Gaillard est à ce jour toujours en arrêt de travail. Didier Bellard a repris le sien. Lundi dernier seulement.

Lepopulaire.fr - 12 octobre 2013


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