Les pilotes d’un Boeing 777 d’Air France ont dû remettre les gaz en urgence lors de l’atterrissage de l’appareil à Roissy, mardi 5 avril, car les commandes de l’appareil ne répondaient plus. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile a ouvert une enquête pour « incident grave ».
Un Boeing 777 d’Air France en provenance de l’aéroport JFK, à New York, a subi un « incident grave » lors de son atterrissage, mardi 5 avril 2022 à Roissy-Charles-de-Gaulle (Seine-Saint-Denis). Une enquête est ouverte.
Lors de la dernière étape de la phase d’approche, les pilotes du vol AF011 se sont aperçus que l’appareil ne répondait plus aux commandes et déviait vers la gauche. Ils ont alors été contraints d’effectuer une remise des gaz en urgence, faisant repartir l’avion.
Des extraits audio des échanges entre le cockpit et la tour de contrôle ont été mis en ligne sur internet. On y entend l’un des pilotes évoquer « un problème de commande de vol », avant d’ajouter que « l’avion [avait] fait à peu près n’importe quoi ».
Plusieurs mois d’enquête
Ce mercredi 6 avril, le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la Sécurité de l’Aviation civile (BEA) a annoncé dans un communiqué ouvrir « une enquête de sécurité ». L’organisation a constaté plusieurs anomalies : « instabilité des commandes de vol en finale, […] dureté des commandes et oscillations de trajectoire ».
Cet incident est considéré comme « grave » notamment parce qu’il est intervenu « en phase d’approche, là où il y a le plus de risque », avec la phase de décollage, rappelle l’AFP.
Contacté par Ouest-France, le BEA a expliqué que les données récupérées étaient en cours d’analyse et que des entretiens auraient lieu avec l’équipage et le personnel de l’aéroport prochainement. Les conclusions ne devraient pas être rendues avant plusieurs mois.
De son côté, Boeing, qui a fait face à de nombreux problèmes liés à son avion 737 MAX en 2019, n’a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet en raison de l’ouverture de l’enquête.