UN INCENDIE D’AMPLEUR INEGALEE FAIT AU MOINS CINQ MORTS A LA REUNION

Le feu a touché un immeuble appartenant à un bailleur social. La phase de reconnaissance des bâtiments par les sapeurs-pompiers se poursuit dans des conditions difficiles. Le bilan n’est donc pas définitif.
C’est un incendie d’une ampleur inégalée depuis plusieurs décennies qui a touché un immeuble appartenant à un bailleur social sur l’île de La Réunion, dans la nuit de dimanche (12 décembre) à lundi. Au moins cinq personnes y ont été tuées. L’incendie s’est produit dans un appartement de l’immeuble « Marina », situé rue de la Vierge dans le quartier de Montgaillard, à Saint-Denis, selon la chaîne La 1ère, le portail des Outre-mer.

« A ce stade, l’identité de ces personnes n’est pas déterminée », ont précisé le préfet de La Réunion, Jacques Billant, et la procureure de Saint-Denis, Véronique Denizot, dans un communiqué. Deux autres victimes sont en état d’urgence absolue, indique la préfecture, et dix-neuf autres personnes sont en urgence relative. Parmi ces dernières, huit ont été hospitalisées, précisent la préfecture et le parquet. « La phase de reconnaissance des bâtiments par les sapeurs-pompiers se poursuit dans des conditions difficiles », ajoutent-ils. Le bilan n’est donc pas définitif.

Plus tôt dans la matinée de lundi, les services de secours avaient d’abord annoncé la mort d’une seule victime, découverte dans les décombres de l’immeuble. Pour une raison indéterminée à ce stade, le feu a pris vers 1 h 15 (22 h 15 en métropole) dans l’un des appartements de l’immeuble appartenant à la société immobilière du département de La Réunion (SIDR), un bailleur social.
« Les flammes se sont rapidement propagées à tout l’immeuble par les coursives en bois », a souligné le colonel Frédédic Léguiller, commandant le service d’incendie et de secours (SDIS). « J’ai été réveillé par des craquements, je n’ai pas compris tout de suite et puis j’ai vu les lueurs. J’ai crié pour réveiller ma famille », raconte Jeysone, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui vivait dans un logement au 4e étage.

Une centaine d’appartements détruits
« Nous, on a pu sortir, mais je ne sais pas ce qui s’est passé pour des voisins. Tout est allé si vite, à peine deux minutes », ajoute-t-il sous le choc. « Treize personnes directement menacées par le feu ont été secourues par les pompiers », a indiqué le colonel Léguiller.

« Nous investiguons maintenant appartement par appartement afin de lever le doute (sur la présence éventuelle de victimes) », a ajouté le colonel Léguiller. C’est au cours de ces investigations que les autres personnes ont été retrouvées. Sur le plan matériel, plus de trois cents locataires ont été évacués et une centaine d’appartements ont été détruits.
Un incendie d’une telle ampleur ne s’était pas produit à La Réunion depuis plusieurs décennies. Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux par plusieurs internautes montrent des flammes impressionnantes. Le brasier était visible de plusieurs points de la ville.

Venant de toutes les casernes de l’île, une centaine de pompiers sont intervenus. Leur tâche a été compliquée « par un vent fort qui attisait le feu » et par « l’heure critique, à 1 heure du matin les gens dorment », a commenté l’officier du SDIS.

Prises en charge par les services communaux et la Croix-Rouge, 190 personnes ont été accueillies dans un gymnase de la ville.
« Ce que ces familles ont subi est violent, il faut maintenant qu’elles se reposent, qu’elles reprennent leurs esprits, qu’elles soient soutenues », a commenté Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis. « Une cellule psychologique va être activée et un numéro spécial dédié aux victimes et à leurs proches va être mis en place », a-t-elle ajouté.

Crédit photos :  Le monde  Le monde avec l’AFP  13/12/21

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes